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Cameroun
RECOSAF




Région, ville la plus proche : Province de l’ouest Cameroun, Pays Bamiléké - Bafoussam
Auteur et dernière mise à jour : Rencontrés au Forum International du Tourisme Solidaire, mars 2006


Bandja, Batcham, Baham et Mbapit, quatre villages qui se sont organisés pour accueillir des voyageurs, leur faire découvrir l’étonnante diversité de la culture Bamiléké et les paysages volcaniques de l’Ouest du Cameroun. Le RECOSAF qui les soutient propose trois séjours d’immersion dans la culture Bamiléké.


Le RECOSAF (le Réseau Des Compétences Sans Frontières) est une association de droit Camerounais qui s’est assigné pour but de susciter le développement local au travers du commerce équitable et du développement durable et du tourisme responsable. Les membres de RECOSAF travaillent avec la population de quatre villages de l’Ouest du Cameroun à diversifier, valoriser les ressources et savoirs-faire locaux pour améliorer le niveau de vie des familles et l’infrastructure des villages. Ils ont décidé en 2000 d’intégrer l’activité touristique dans le développement local, afin de créer de l’emploi, de protéger le patrimoine et valoriser la culture, de sensibiliser les populations à la protection de l’environnement, et de financer les plans de développement de chaque village.
Les jeunes du village sont guides et porteurs, les femmes cuisinent, accueillent et s’occupent des échanges quotidiens, les hommes s’occupent de la gestion, de l’entretien des sites et de la mise en œuvre du plan de développement. Les bénéfices liés à l’activité touristique servent à financer les plans de développement des villages.
RECOSAF travaille parallèlement avec les enfants de la rue, réalise des ateliers sur la problématique du genre, a lancé une radio communautaire et bientôt une revue, et en 2006 l’association introduit le commerce équitable dans le produit touristique pour que les touristes achètent local, et pour offrir une opportunité de commercialisation internationale aux 5 000 petits producteurs de la région.
Les bénéficiaires des initiatives de RECOSAF sont les groupes défavorisés et/ou marginalisés (enfants de la rue, jeunes et femmes), les organisations et les petits producteurs, les coopératives, et les communes rurales.


Surnommé « l’Afrique en miniature », le Cameroun est traversé du nord au sud par diverses variantes du climat tropical allant du climat semi désertique dans l’Extrême Nord au climat tropicale humide. C’est un pays exotique, à la faune et à la flore d’une richesse exceptionnelle, traversé par de multiples cours d’eau, parsemé de lacs et de chutes magnifiques, qui offrent au visiteur émerveillé une variété de paysages extraordinaires.
De climat tempéré, l’Ouest recèle des montagnes arrondies (d’anciens volcans : 2900 m avec leurs lacs de cratères, grottes, etc.) et des terres fertiles qui constituent le grenier de l’Afrique centrale sur un grand plateau verdoyant coupé de vallées : café, cacao, bananes, cultures vivrières, banane, manioc, igname, macabo, patate douce, maïs, etc..


Le Cameroun est un pays stable politiquement, où cohabitent sans heurt près de 250 ethnies, chacune ayant son dialecte, son folklore, sa tradition musicale, culinaire, vestimentaire, artisanale et ses coutumes, aussi nombreuses que variées.
L’ouest du Cameroun est une région très attachée à sa culture : la société Bamiléké, essentiellement composée d’agriculteurs, de commerçants et d’artisans, s’organise en une multitude de chefferies, où les chefs possèdent encore aujourd’hui une autorité religieuse et spirituelle considérable.

L’architecture originale et les danses traditionnelles ont donné au pays tout entier l’image la plus connue de ses traditions :

  • Au pays Bamiléké, les funérailles, l’intronisation d’un notable ou autres manifestations offrent l’occasion de réjouissances fastueuses et colorées. S’y réalisent aussi dix festivals annuels, qui sont l’occasion de découvrir les danses, costumes et la musique traditionnelle, entre chapeaux hérissés de plumes, masque aux perles multicolores, danses des notables en peau de panthère…

  • L’art architectural original des Bamilékés se décline de l’architecture très travaillée des chefferies (façades de bambous liés entre eux par des fibres végétales, piliers de bois décorés qui forment une sorte de forêt, le tout surmonté d’un lourd toit conique en chaume), aux cases traditionnelles d’argile rouge couvertes de chaume.


RECOSAFTUR propose trois séjours thématiques à la découverte de la culture, de la vie quotidienne des Bamiléké et de la nature qui les entoure:

LA ROUTE DES CHEFFERIES

Dans cette région mystérieuse, riche et variée en cultures et traditions, « La route des chefferies » vise à permettre aux touristes de mieux s’imprégner des réalités culturelles du pays Bamiléké en résidant dans les chefferies traditionnelles ou en résidences secondaires. Ces chefferies, véritables chefs-d’œuvre architecturaux sont les points de départ de mini-circuits ou d’excursions vers d’autres attractions de la localité et/ou région, comme la visite de grottes, des marchés et la participation à des événements comme des funérailles ou festivals, qui permettent de découvrir d’autres facettes des cultures et traditions Bamilékés. L’Ouest du Cameroun est le plus haut lieu des traditions et de l’artisanat camerounais. Ici, les populations ont su conserver des traditions millénaires qu’elles font partager à leurs invités. « On explique aux touristes le fonctionnement des chefferies, leurs traditions et coutumes. Par exemple, on n’entre pas dans les chefferies les mains vides, il faut toujours prévoir un cadeau pour le chef », explique Emmanuel Tchassa, secrétaire exécutif de RECOSAF, qui voit dans l’échange le fondement de l’activité touristique.
La durée du séjour peut être de 7, 14 ou 21 jours (au choix).

L’OUEST CAMEROUN AUTREMENT : IMMERSION TOTALE

Séjours « chez l’habitant » et en « cases secondaires »

Le séjour immersion en milieu urbain et/ou rural est une belle expérience pour découvrir le « vrai Cameroun ». Vous logerez chez l’habitant et en qualité de « membre de la famille », vous aurez la possibilité de visiter le palais royal, le musée, le village artisanal, le marché, les villages voisins et les sites touristiques environnants, mais aussi de participer aux travaux quotidiens de la famille comme par exemple aller au champ, assister aux cérémonies (funérailles ou festivals), etc.

Si vous choisissez de résider en « cases secondaires » (maisons construites dans leurs villages d’origine par les Élites de grandes villes et qui les mettent à la disposition des visiteurs) ou en chefferies, vous ne dépendrez pas d’une famille d’accueil pour organiser vos activités.

RANDONNEES SOLIDAIRES AUTOUR DU MONT MBAPIT

Les Randonnées Solidaires Autour du mont Mbapit vous permettront de vous imprégner des réalités culturelles du pays Bamoun. Idéal aussi pour les amateurs de trekking, puisqu’il vous sera proposé des mini-circuits ou des excursions vers les attractions de la région comme par exemple l’excursion au lac de cratère mystique du mont Mbapit.


RECOSAF est né en 1994, avec pour objectif d’accompagner la population rurale. A cause de la libéralisation et surtout parce que l’agriculture n’était plus subventionnée, les paysans ont constaté que l’activité n’était plus rentable. Compte tenu des potentialités touristiques de la région, en 2000 ils ont orienté le développement local vers le tourisme. Les membres de RECOSAF ont organisé des réunions de sensibilisation, pour expliquer les opportunités (financières, culturelles, et pour le patrimoine) qu’il y a à organiser un projet touristique. Comme les chefs ont manifesté de l’intérêt, les populations ont suivi, et l’activité a démarré en 2003 grâce à la rencontre de partenaires techniques au FITS et le séjour d’un volontaire canadien envoyé par Horizon Cosmopolite.
Ils travaillent aujourd’hui à augmenter le nombre de villages partenaires afin de créer une union de villages d’accueil. Depuis 2006 ils cherchent à développer le commerce équitable pour soutenir les petits producteurs de la région.


Les terres sont trop exploitées et l’agriculture n’est pas subventionnée.
Les forêts non sacrées ont disparu à cause de la pression démographique et agricole, mais les forêts sacrées ne sont pas touchées.


Vous serez accueillis directement dans les familles. Les familles sont sélectionnées en fonction de critères comme la propreté des latrines et le confort des chambres.
La nourriture est produite localement, et est biologique depuis que les engrais sont devenus trop chers. A part les tomates que les hommes doivent acheter, tout ce que produisent les femmes est biologique.


Oui, plusieurs possibilités s’offrent aux volontaires : stages d’immersion, voyages d’études ou écovolontariat.
Vous serez accueilli dans des familles en milieu urbain et rural. On vous demandera une collaboration, dont le montant est à définir directement avec RECOSAF.
Les villageois ont besoin d’aide pour la formation dans le domaine du tourisme (guides, accueil, tracé et signalétique de randonnées) et du commerce équitable. L’aide à la promotion et la commercialisation est bienvenue.


RECOSAF s’emploie à donner une alternative à la région pour accompagner le développement local de trois villages : Bandja, Batcham, Baham et bientôt Mbapit. Les rentrées financières générées par l’activité touristique permettent de financer les micro-projets inclus dans le plan de développement de ces villages. Ces plans de développement ont été élaborés de manière participative avec la population. Ils concernent la santé, l’infrastructure, l’éducation, la formation.

RECOSAF développe actuellement le commerce équitable pour soutenir les 5 000 petits producteurs de la région de l’ouest Cameroun et commercialiser le café, le sirop de café, les cacahuètes et l’artisanat (sculpture sur bois, bronze, perles, tissu, poteries)

Le grand projet des fondateurs de RECOSAF pour lequel ils sont en train de cotiser un terrain à Bamékane est la création d’une « ferme auberge écologique »: centre de formation aux métiers du tourisme (accueil, hébergement, restauration) et aux techniques de production biologique.


Il n’y a pas encore de problèmes de déchets dans la région, même les bouteilles en plastique des touristes sont réutilisées par les femmes et les enfants pour faire des récipients. Les sites touristiques sont des endroits sacrés donc protégés - et donc, à respecter : on n’y rentre pas. Les villageois font de la sensibilisation aux touristes dans ce sens.


Le Cameroun en raison de la diversité de ses attractions touristiques, peut être visité toute l’année. La période la plus propice s’étale du mois d’octobre au mois de mai. La température moyenne de l’Ouest est de 23°C.

Important :
Par tradition, on n’entre pas dans les chefferies les mains vides, il faut toujours prévoir un cadeau pour le chef.
Dans cette région, les marchés du village ont un calendrier particulier. Chaque village ayant un jour du marché correspondant au calendrier traditionnel (semaine de 8 jours au lieu de 7), il est donc difficile de prévoir avec exactitude les jours de marché selon un calendrier occidental.

Santé : Certificat international de vaccination contre la fièvre jaune. Se prémunir contre le paludisme.

Equipement : Il faut emporter des vêtements légers en toile, en coton ou en lin, des lunettes de soleil, un chapeau, des lainages pour le soir et, éventuellement un imperméable (éviter les tissus synthétiques).

Photos : Hormis les lieux stratégiques (casernes militaires, aéroports…) vous êtes libres de photographier. Il est toutefois conseillé de demander l’avis des intéressés avant de les prendre en photo.

Divers : Le temps est élastique au Cameroun, donc ne pas être pressé ni s´énerver. Les locaux aiment offrir, alors que les Européens n’aiment pas recevoir, cela provoque parfois des malentendus.
Si la corruption est présente, le Camerounais n’est pas agressif : pour éviter cette expérience, rien de mieux que d’être accompagné par un Camerounais. Rester humble et poser plus de questions, car les habitants de la région aiment répondre et raconter.
La langue parlée est le français, mais des professeurs de RECOSAF parlant espagnol, anglais et allemand peuvent vous accompagner lors des visites.


Attérir à Douala (310 km de Bafoussam) ou Yahounde (300 km de Bafoussam). Il ne faut que 3h de route pour arriver à Bafoussam en bus, car les communications sont excellentes.
Si vous prévenez RECOSAF à l’avance, ils viennent vous chercher à Yahounde.


Pour le moment, la tarification est encore provisoire. Pour vous donner une idée :

Guide : 6000 Francs CFA / jour (le guide touche 2000 Francs CFA, et le reste va au financement du plan de développement du village)
Logement : 2000 Francs CFA / jour / personne
Repas : 5000 Francs CFA

Location d’un mini-bus :
14 places : 25 000 Francs CFA / jour
30 places : 50 000 Francs CFA / jour

RECOSAF prend 15% pour son fonctionnement sur le paquet proposé

Monnaie : 1 Euro=655,597 Francs CFA. Attention, au retour le FCFA n’est pas convertible en Europe.


Emmanuel Tchassa
Secrétaire exécutif de RECOSAF
BP : 1172 Bafoussam – Cameroun
Tel : (00237) 931 40 19 // 953 53 26
E-Mail : etchss@yahoo.com
recosaf@yahoo.com

Site web : www.recosaf.org