Foutah Trekking Aventure |
|
|
L’association FTA a pour but de faire découvrir le massif du Fouta Djallon aux touristes guinéens et étrangers. Elle regroupe 17 personnes dont 5 membres actifs et travaille avec 6 villages impliqués dans le projet touristique. Elle assure tout l’aspect logistique, depuis la recherche de touristes jusqu’à la formation des villageois. Ce voulant dans la mouvance du tourisme solidaire par conviction, les membres de FTA ont cherché depuis le début de leur activité, à faire profiter les communautés villageoises des retombées économiques du tourisme. Ceci, à travers la sollicitation des jeunes du village pour effectuer le portage des sacs (les treks s’effectuant dans des zones ne permettant pas l’accès aux véhicules, et le Foutah ne disposant pas d’animaux de bâts), par la sollicitation d’une cuisinière dans chaque village pour la préparation des repas et la mise à disposition des ustensiles de cuisine, ainsi que par la remise d’une prestation de nuitée auprès des villageois mettant à disposition un terrain ou une case pour l’hébergement des touristes.
Les touristes peuvent réaliser des treks itinérants de 1 à 16 jours en faisant des escales dans les villages d’accueil. Pour le moment, le logement est chez l’habitant. Les familles accueillent les touristes et reçoivent l’argent directement.
A l’aide des récents financements, Mamadou va aider à la construction des cases communautaires pour l’accueil des touristes dans chacun des 6 villages. Ainsi l’activité bénéficiera à l’ensemble des habitants et permettront de réaliser des projets de développement des villages. Le fonctionnement du projet devient ainsi communautaire. Un animateur liste les besoins du village selon les demandes et définit les priorités. Le projet choisi sera financé par les dons et les bénéfices de l’activité touriste. Actuellement, le chantier en cours est la construction d’une école.
L’objectif de l’association est bien de transférer les connaissances aux villageois en matière de tourisme, afin que ces derniers puissent s’approprier l’activité et développer une activité économique dans leur village de manière autonome. Puis, FTA aimerait développer ces activités dans d’autres villages.
|
|
Les 6 villages participants au projet sont situés dans le Foutah, à 65 km de Labé. L’objectif est de faire découvrir le massif du Fouta Djallon, en moyenne Guinée.
L’association propose des circuits d’un jour à trois semaines autour de nombreux sites tels que le pont de pierre d’Aïnguel, les chutes de Djouroungui, les chutes de Kawawi, les chutes de Donso, les ponts de liane de Ley-Fita et de Banking, les rapides de Gnan Gnaran, les cuvettes de Banking, etc.
C’est une région montagneuse, assez agricole qui a subit la déforestation pour défricher des terres agricoles. Le parc naturel du Niokolo Koba est à proximité. Il est classé patrimoine mondial de l’humanité. Arrosé par le fleuve Gambie et ses affluents autour desquels se développe une forêt luxuriante, il est principalement constitué de savanes soudaniennes.
La végétation y est très riche (1500 espèces) et la faune d’une grande diversité (plus de 500 espèces). On y trouve des nombreuses antilopes. Près des zones humides il est fréquent d’observer à la saison sèche les phacochères, les hippopotames, les crocodiles, les babouins et les singes verts, les mangoustes et une multitude d’oiseaux. Au fond de la forêt, on peux trouver des lions et des éléphants.
|
|
Ces voyages ont pour but l’immersion du voyageur dans le pays d’accueil, et la réalisation d’un voyage interculturel. Ici, les touristes participent à la vie quotidienne des habitants du Fouta, à travers des activités comme l’apiculture, l’artisanat, l’agriculture, etc…Ils restent de 1 à 3 jours dans un village, avant de le quitter pour en rejoindre un autre et faire d’autres activités. C’est une expérience très riche pour les villageois, comme pour les voyageurs.
|
|
Deux types de séjours sont possibles, soit itinérant entre les villages du réseau, soit quelques jours dans un village :
- Trekkings itinérants de 1 à 16 jours en tournant au sein des villages (maximum 6h et 500 mètres de dénivelé).
- Participation aux activités du village et petites randonnées à la journée.
|
|
Mamadou Cellouba a reçu une formation de guide et de gestion de la faune et de la flore dans le parc naturel Niokolo Badiar transfrontalier. Mais lorsque les financements européens de ce programme ont été supprimés, il est rentré dans son village avec la volonté de valoriser son expérience.
Tout d’abord de 1995 à 1997, une phase de prospection et d’identification des potentiels touristiques a été menée dans les régions de Labé, Kindia et Mamou. 17 villages et environ 35 sites ont été identifiés. A cette première étape, a succédé une phase de sensibilisation auprès des villageois sur les thèmes du tourisme solidaire, de l’écotourisme, de la place des villageois et des activités qui peuvent être menées. Après trois ans de préparation, les premiers séjours ont été organisés en 1998.
Pour le lancement de son projet, Mamadou n’a pas reçu la moindre aide. En revanche, il a récemment obtenu des financements de l’Ambassade de France pour la construction des cases d’accueil.
|
|
Les principaux problèmes rencontrés par la population sont d’ordre logistique et de communication. Souvent enclavés, les villages ne disposent pas de moyens de communication et il est parfois difficile de prévenir l’arrivée de groupe de touristes et d’établir la planification des services à leur rendre. De même, la possibilité de promouvoir l’activité est très limitée.
L’un des principaux problèmes rencontré lors du démarrage des activités de tourisme dans les villages fût de répondre à une préoccupation sociale locale. Il ne fallait en aucun cas privilégier une caste. L’esclavage dans la région a laissé des marques dans les esprits et dans l’organisation des villages. Les nobles se trouvent sur les hautes collines tandis que les anciens esclaves sont dans les parties basses. Le problème se pose au niveau de deux éléments : la propriété des campements construites dans le cadre du projet et l’éducation en matière d’hygiène. Les castes dites « supérieures » pratiquent de meilleures façons de faire, notamment au niveau de l’hébergement et de la salubrité alimentaire. Et seules les familles les plus aisées peuvent mettre à disposition ces structures d’accueil. La communauté ne peut donc profiter des retombées économiques de l’activité, puisque seules quelques familles en bénéficient. Les nobles voulaient tirer profit du projet en accueillant les touristes dans leur habitation, laissant les plus pauvres sans bénéfices.
Cela a été un obstacle au lancement du projet, mais un accord a été passé entre les 2 parties afin de repartir équitablement les bénéfices.
La région subit un défrichage massif depuis de nombreuses années, et le lancement du projet d’écotourisme est une véritable bouffée d’oxygène car il apporte une source alternative de revenus à la déforestation.
|
|
Possibilités de volontariat dans les villages. Contacter Mamadou Cellouba.
|
|
Y aller :
Depuis l’aéroport de Conakry, prendre un taxi bus jusqu’à Labé. La ville de Labé est également accessible depuis le Sénégal, ce qui est une option meilleure marché puisque le vol France/Dakar est beaucoup moins cher.
|
|
Hébergement : 2 euros/nuit
Nourriture : 7 euros/jour (3 repas)
Guide : 8 euros/jour
Total : 15 euros/jour
|
|
Foutah Trekking Aventure
Mamadou Cellouba
BP 120 Labé, République de Guinée Conakry
Tel : +224 605 702 79
Personne contact: Bah Mamadou Cellou
Email : bacellou@gmail.com
|