| Cielo Azul (Huancavelica) |
Région, ville la plus proche : Huancavelica - Huancavelica
Auteur et dernière mise à jour : Camille et Xavier, juillet 2012
Hors des sentiers touristiques, la ville de Huancavelica et ses alentours réservent de belles surprises, une richesse culturelle, et des paysages surprenants. Sur la place centrale, la jeune et seule agence de tourisme existant pour l’instant propose une formule innovante et très solidaire!
Cielo Azul développe un projet local et collectif coordonné par Yuliana Flores Guillen, jeune Huancavelicaine diplômée en tourisme, et une équipe de guides locaux. La structure s’associe avec plusieurs communautés de la région qui se lancent dans le tourisme communautaire pour parer à la précarité de leurs revenus issus de l’agriculture et de l’artisanat.
Enfin, une partie des bénéfices dégagés par Cielo Azul est reversée au profit d’un centre pour enfants en difficulté sociale. C’est donc une double dimension solidaire que présente ce projet associatif et communautaire.
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Cielo Azul propose des circuits de balade et des visites à thème des communautés des alentours. Cette toute jeune structure s’est associée avec les communautés quechua de Antaccocha, Santa Ana, Pampachacra et Yauli qui décidèrent de se lancer dans le tourisme communautaire pour parer à la précarité de leurs revenus. Une dizaine de guides originaires de ces villages vous accompagneront donc le long des chemins et dans les différentes communautés pour découvrir le mode de vie et la culture andine.
L’association travaille également avec le centre Pukullawa qui, depuis 2006, offre une aide sociale à 200 enfants de 6 à 17 ans en situation de pauvreté, échec scolaire et difficulté sociale. Une partie des bénéfices générés par les circuits permet de financer le programme éducatif de ce centre pour enfants.
Une possibilité d’hébergement est en cours d’élaboration en partenariat avec un couvent de Huancavelica qui s’occupe de personnes âgées et de jeunes filles en difficulté. La mère supérieure est désireuse de développer l’aspect « hébergement de voyageur » au couvent pour aider le financement de l’aide qu’elles apportent.
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Huancavelica est une petite bourgade de 38 000 habitants située à 3 600 m d’altitude, entourée de sommets de plus de 4 000 m, et préservée de l’affluence touristique. Dans les pâturages de montagnes qui entourent la ville, il y a de nombreux lamas, des alpagas, et des vigognes ; et à la saison des pluies, vous pourrez observer des condors.
Huancavelica est surmontée de sites naturels impressionnants comme le « bosque de piedras de Sachapite » et de très belles lagunes (Pultocc, Choclococha, et la laguna de luz). La région regorge de sources thermales, il y en a à Huancavelica et dans le parc Secsachaca à proximité.
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Le patrimoine culturel est considérable dans cette région andine où les habitants ne parlent pratiquement que le Quechua et maintiennent avec vigueur fêtes, danses traditionnelles et croyances ancestrales.
Le site archéologique de Uchkus Incañan présente d’impressionnant vestiges de l’époque Inca. Les nombreuses églises et les mines de mercure de Santa Barbara, dites “mines de la mort” témoignent de la période coloniale et de ce qui fût une des plus grandes exploitations minière au monde.
Huancavelica est enfin le berceau du Sendero Luminoso (Sentier Lumineux) qui dans les années 70 tenta de remplacer les institutions péruviennes, considérées comme bourgeoises, par un régime révolutionnaire communiste. Les nombreux affrontements entre le Sentier lumineux et les forces de l’armée Péruvienne feront des dizaines de milliers de victimes dans cette partie des Andes. La région, encore isolée il y a peu, est très fortement marquée par cette douloureuse époque.
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Cinq circuits sont possibles, a la journée ou a la demi-journée. Ils sont cumulables en une formule de trois jours . Pour cette dernière formule, les voyageurs reviennent chaque soir à Huancavelica.
Tous les circuits sont orientés vers la découverte de sites naturels authentiques et d’un patrimoine culturel ou archéologique riche, ainsi que vers la découverte de l’artisanat local.
Dans les communautés, on pourra découvrir les coutumes de vie et de travail, comme la fabrication de la chicha (bière de maïs), ou de yaourt artisanal. On pourra également déguster un repas typique ou admirer des danses traditionnelles (comme la danse du ciseau).
Le circuit « vivential de pampachacra » est plus interactif avec une communauté paysanne qui propose un échange autour des activités typiques de leur ferme.
Une possibilité d’hébergement est en cours d’élaboration en partenariat avec un couvent de Huancavelica qui s’occupe de personnes âgées et de jeunes filles en difficulté. La mère supérieure est désireuse de développer l’aspect « hébergement de voyageur » au couvent pour aider le financement de l’aide qu’elles apportent.
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La coordinatrice du projet est Yuliana Flores Guillen, une jeune huancavelicaine qui a fait des études de tourisme, et voulait soutenir le travail du centre Pukullawa en faveur des enfants en difficultés. Elle a donc élaboré une structure qui a le double mérite de proposer d’une part un service touristique dans la région de Huancavelica qui jusqu’à présent était très enclavée, et d’autre part de faire de cette première et unique agence de tourisme, une agence vraiment solidaire.
Croyant peu au potentiel touristique de la région de Huancavelica, les autorités accordent dans un premier temps très peu de crédit au projet de Yuliana. L’association Cielo Azul obtient cependant le soutien de l’ONG française Solidaile.
Grâce au travail de volontaires motivés et des guides locaux connaissant parfaitement les problématiques de la région, l’association met en place les premiers circuits touristiques début 2010.
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Problématique écologique
Les anciennes mines de mercure situées au-dessus de la ville contamineraient encore l’eau lors des fortes pluies. Un projet de barrage avec filtration d’eau est en cours. Une entreprise fait actuellement des études pour ouvrir de nouveau la mine de Santa Babara et poursuivre l’exploitation de différents minéraux, ce qui mettrait en péril l’écosystème. La communauté s‘y oppose.
Les diverses fêtes célébrées dans les villages en altitude amenant une grande quantité de gens, laissent également le paysage assez souillé de déchets divers…
Un projet de « mule écolo » est actuellement en gestation dans les idées de l’association Cielo Azul, afin de ramasser ces déchets.
Problématique sociales
Les années de terrorisme, et de guérilla ont enclavé la région qui est actuellement en retard au niveau des infrastructures d’accès, des réseaux de communication, du développement économique. Ce qui donne peu de perspectives aux jeunes générations de Huancavelica et laisse également dans la précarité les populations.
Un projet de tourisme solidaire, redonnant du dynamisme et valorisant la culture locale prend donc d’autant plus de sens dans ce contexte.
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L’association poursuit son travail pour impliquer les communautés dans les circuits de tourisme solidaire (artisanat, repas…), ce qui contribue à redonner des perspectives aux jeunes, revalorise la culture et redynamise l’économie locale. Une “mule écolo” devrait être financée pour ramasser les déchets liés au tourisme dans les villages en altitude.
Le projet à moyen terme serait de pouvoir financer un programme d’accueil pour les enfants en difficultés venant des communautés rurales les plus marginalisées. Un programme d'aide à la nutrition des enfants en bas âge est également à l'étude.
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Le projet d’hébergement est en cours, au sein du couvent de l’Iglesia Ascension. Nous avons testé les chambres en avant-première. Elles sont tout confort et très propres. La mère supérieure assure un accueil chaleureux. Le calme est de rigueur et le couvent ferme ses portes à 20h30!
Les repas qu’on vous propose lors des balades et des visites sont préparés à base de produits locaux.
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L’association fonctionne avec des volontariats à long terme en partenariat avec l’association française solidaile. Pour plus d’information contactez directement l’association via leur page web:
http://solidaile.org/
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Des chauffe-eau solaires sont disposés sur tous les toits du couvent qui constituera le lieu de logement.
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L’eau étant peu potable, penser à une gourde filtre.
Comme dans tout le pays, il faut avoir son papier toilette et ne pas le jeter dans les toilettes mais dans la poubelle.
Les nuits sont très froides. C’est l’occasion d’acheter de bons bonnets en laine sur place. Pensez aux vêtements et duvets chauds.
Il est préférable d’avoir, au minimum, quelques notions d’espagnol pour profiter des explications des guides.
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Pour arriver à Huancavelica :
- en train depuis la ville de Huancayo, dans l’un des trains les plus spectaculaires du monde. Départ quotidien à 13h. Depuis la gare de Huancavelica jusqu’au centre, le taxi coûte 3 a 4 soles
- en bus de Lima : 11 heures
- en bus de Huancayo : 3 heures 30
- en voiture de Lima en passant par Pisco : 9 heures
Une fois à Huancaveliva, il suffit de se présenter à l’agence sur la place principale dans les locaux de l’office du tourisme.
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En 2010, les prix vont de 44 soles pour un trek à 137 soles le circuit d’une journée.
L’hebergement au couvent lors de notre passage se faisait sur participation libre.
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