ADECAR (Tingana) |
Région, ville la plus proche : San Martin - Moyobamba
Auteur et dernière mise à jour : Christiane O pour EchoWay et Enfants des Andes, juillet 2012
La zone de conservation communale de l’Alto Mayo offre au voyageur un havre de paix au cœur des marais de Tingana, à deux heures de Moyobamba. Ici, seul le bruit du vent sur les feuilles et les gazouillis des oiseaux multicolores viennent troubler le silence des lieux. C’est le parfait endroit pour se ressourcer, qui enchantera autant les voyageurs en quête de tranquillité que les amoureux de la nature. Incontournable !
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L’Asociación para el Desarrollo del Ecoturismo Agwajal Renacal (ADECAR) propose trois petites cabanes dont deux sont construites dans les arbres. Cette initiative a pour objectif la sauvegarde du patrimoine naturel et la consolidation de l’économie locale.
Neuf familles accueillent le voyageur à tour de rôle. Les hommes accompagnent les visiteurs dans les activités tandis que les femmes s’affairent en cuisine. Lors des périodes creuses, tous les membres du projet réalisent des actions de conservation.L’Asociación para el Desarrollo del Ecoturismo Agwajal Renacal (ADECAR) propose trois petites cabanes dont deux sont construites dans les arbres. Cette initiative a pour objectif la sauvegarde du patrimoine naturel et la consolidation de l’économie locale.
Neuf familles accueillent le voyageur à tour de rôle. Les hommes accompagnent les visiteurs dans les activités tandis que les femmes s’affairent en cuisine. Lors des périodes creuses, tous les membres du projet réalisent des actions de conservation.
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La zone de conservation constitue un refuge pour les animaux et un petit paradis pour les passionnés de nature. La forêt, immergée huit mois sur 12, est peuplée d’une multitude d’espèces animales qui se confondent dans la dense végétation, notamment des singes (ouistitis noirs, hurleurs, macaques) et des oiseaux. Les nombreuses orchidées qui recouvrent les branches des arbres offrent un spectacle fabuleux. Arbres marcheurs et broméliacées en tous genres peuplent aussi ce lieu magique.
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Visiter Tingana permet de découvrir le quotidien des villageois et la pêche en rivière. Le nom du village est tiré du fruit du choloque, un arbre que l’on trouve en abondance dans le secteur. On raconte que les grand-mères supportaient leurs petits-enfants en scandant « Tinga con gana » qui veut dire « tire la bille et gagne ». Aujourd’hui, ces fruits sont utilisés pour créer des bijoux fantaisie.
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L’ADECAR propose aux visiteurs de pénétrer en pirogue dans la zone de conservation de la forêt inondée à la découverte des merveilles du lieu. La journée commence tôt (5h) pour une observation optimale des animaux.
Il est aussi possible de découvrir le processus de production de la chancaca (produit de la canne à sucre), visiter la chacra et les habitants, ou simplement se relaxer dans l’un des hamacs mis à disposition.
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Le projet ADECAR-Tingana a vu le jour en 2003 suite à une concertation entre les villageois, Caritas Pérou et la coopération allemande. Conscientes de la richesse écologique des lieux, mais aussi de sa détérioration progressive, ces deux organisations ont mis en place des actions de sensibilisation à l’écologie, afin de susciter une prise de conscience générale. L’écologie est désormais affichée comme une priorité par la communauté.
15 familles ont reçu des formations pour l’accueil touristique. Parmi elles, neuf font actuellement partie du projet. Deux femmes ont été formées à la création et à la mise en valeur d’un artisanat réalisé à partir de matériaux naturels. Depuis 2006, l’ADECAR gère le projet en autonomie.
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Problématique écologique
La zone de conservation municipale se situe en zone humide et est inondée pendant plusieurs mois chaque année. Avant le lancement du projet de conservation, la faune et la flore étaient en danger. L’ensemble de la population environnante, très pauvre, prélevait certaines espèces natives pour se nourrir ainsi que quantité de bois pour se chauffer. Ces prélèvements ont très fortement endommagé leur environnement. C’est ainsi que les singes jaunes, qui habitaient les lieux se sont fait de plus en plus rares. De même, les déchets ménagers étaient jetés dans les eaux de la rivière, ce qui a eu pour effet de contaminer les eaux ainsi que les champs. Aujourd’hui les membres de l’association nettoient régulièrement les lieux et sensibilisent l’ensemble de la population au respect de leur environnement.
Problématiques Sociales
Les habitants de ces bois immergés font partie des plus pauvres. L’activité principale est la pêche et l’agriculture. Ces corps de métiers n’offrent que rarement un accès à la sécurité sociale, et les frais liés à la santé sont très élevés. De même, une petite école tous niveaux se situe à Pueblo Libre, à 2 km en amont de la rivière. Son accès est difficile et l’éducation de qualité insuffisante.
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Tous les enfants des neuf familles vont désormais à l’école. 20% des revenus de l’association sont reversés à ses membres à titre de salaire, tandis que les 80% restants sont investis dans la maintenance de la zone de conservation et dans le règlement des frais courants. L’ADECAR contribue de manière exceptionnelle aux frais de santé de ses membres qui, parce qu’ils sont agriculteurs, ne peuvent pas bénéficier de la sécurité sociale.
Les structures destinées à l’accueil des touristes sont écologiques : matériaux de construction locaux, toilettes sèches. Des panneaux solaires alimentent l’ampoule de la cuisine et permettent de recharger les portables des guides, sinon l’éclairage se fait à la bougie. Le compost sert à fertiliser les champs et des actions de préservation de la nature sont régulièrement menées. La sensibilisation a amplement contribué à la préservation de certaines espèces en voie de disparition autrefois consommées par les villageois. En 2013, l’association participera à un programme de reforestation.
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Les visiteurs sont hébergés dans deux petites cabanes construites dans les arbres ou dans un bungalow, tous trois équipés de moustiquaires. Il n’y a pas d’électricité, les sanitaires sont à l’extérieur et pour le moment la toilette se fait à la rivière (car les douches sont en construction). De délicieux repas sont préparés au feu de bois par les femmes de l’association.
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L’association ADECAR recherche des volontaires pouvant l’aider à améliorer ses services. Ils recherchent actuellement des personnes spécialisées en administration et management associatif, mais aussi des volontaires pour enseigner l’anglais aux membres du projet.
En contrepartie de son travail, le volontaire qui reste un minimum de 3 mois sur place pourra être logé et nourri par la communauté, après accord unanime des membres du projet. Pour les missions plus courtes ou plus d’informations, contacter l’association.
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L’eau de pluie est récupérée dans un réservoir de 100L. Celle-ci est ensuite utilisée en cuisine. Les eaux usées sont traitées grâce à un filtre à eau à base d’argile. Les urinoirs ainsi et les toilettes sont sèches. Ici il n’y a pas de système d’eau courante, une calebasse remplie d’eau est utilisée pour se laver les mains. L’eau de la rivière est filtrée et sert à préparer les jus de fruits.
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Les hébergements et la salle à manger sont éclairés à la bougie ou à la lampe torche solaire tandis que la cuisine est éclairée grâce à une ampoule économique reliée à un panneau solaire. Il n’y a pas l’électricité. La cuisine se fait au feu de bois. Une campagne de replantage a commencé. A son arrivée, le touriste est sensibilisé aux gestes écologiques à travers les explications du guide, mais aussi grâce à des panneaux explicatifs positionnés à des endroits stratégiques (entrée de la réserve, toilettes…). Les piles sont collectées au sein du complexe touristique aussi bien que dans le village.
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L’ensemble des villageois et des membres de l’association pratiquent le compost et l’utilisent à la charca. Des poubelles de couleurs différentes sont utilisées pour trier les déchets selon qu’ils soient organiques ou non, les bouteilles en plastique ou en verre sont récupérées, triées et revendues à Moyobamba. Le ramassage des déchets fait partie des multiples actions effectuées par l’association dans le domaine environnemental.
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Tingana se situe dans une zone humide où les moustiques font partie de l’aventure. Il est recommandé de revêtir des vêtements longs et légers de couleurs discrètes (kaki, sable, marron) afin de rendre l’observation de la faune plus agréable et facile. Pensez également à emporter des répulsifs, une protection solaire ainsi qu’un imperméable et des jumelles.
Le silence ou le chuchotement est recommandé afin de ne pas déranger la faune.
L’eau n’étant pas potable, pensez à emporter des pastilles de désinfection ou bien une gourde filtre. Les autres alternatives sont de consommer de l’eau en bouteilles capsulées, ou de ne consommer que de l’eau bouillie.
Tingana est équipé de toilettes sèches qu’il convient de bien utiliser. Des panneaux explicatifs sont présents pour vous faciliter la tâche.
Afin d’apprécier les explications des guides il est préférable de posséder quelques notions d’espagnol.
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Depuis Moyobamba, vous pouvez vous rendre facilement à la Boca del Rio Huascayacu (A/R) en :
taxi (jusqu’à 4 pers.): 70 S.
collectif: 10 S./pers.
combi: 8 S./pers.
Le transfert à Tingana est assuré par l’ADECAR.
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Demi-journée incluant un A/R Boca del rio Huascayacu/Tingana en bateau, l’entrée à l’aire de conservation, la visite en canoë et les petits-déjeuners et déjeuners : 150 S. pour 1 pers., 200 S. pour 2 pers.
Se renseigner pour les groupes car les prix sont dégressifs (www.tingana.org).
Journée entière + nuitée : Prix demi-journée + 25 S./ pers.
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Asociación para el Desarollo del Ecoturismo Agwajal Renacal (ADECAR) - Tingana
Area de Conservación Municipal
Tingana, Alto Mayo
San Martin, Peru
Site internet: www.tingana.org
E-mail : info@tingana.org
Tel: (00 51) 042 78 26 79 (Tingana) / (00 51) 042 56 40 00 (Moyobamba)
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