Sans que le phénomène soit réellement comptabilisé, les jeunes Occidentaux voyagent aujourd'hui énormément. Un sac au dos, deux mois de vacances entre deux diplômes voire un an d'interruption de cours sont des excursions banales à 25 ans.
Le touriste sac au dos donne l'image d'un tourisme différent , plus simple et respectueux. Pourtant, parce que ce tourisme là se développe à grande échelle, qu'il s'engouffre de plus en plus vers une nature vierge, il prend des routes inquiétantes. Les exemples commencent à abonder de dénaturation de territoires par un passage dans des lieux où le confort, certes moindre que d'autres formes de tourisme, mais confort occidental tout de même (électricité, douche, bouteille d'eau) n'était pas prévu. Du désert de sel en Bolivie traversé par les 4X4 remplis de routards à la descente du Mékong dans de puissantes pirogues motorisées au Laos jusqu'à la route des trekkers au Népal, le village devient resort de jeunes et le chemin autoroute. A cette image peu positive amenée par le routard, s'ajoutent des dénaturations culturelles avec l'arrivée des boissons alcoolisées, TV et même parfois des fast-food.
À Tort ou à raison
Pourtant ce tourisme là a des points forts qu'il ne faut pas dédaigner. Il est porteur d'une économie locale, favorise la compréhension et le respect de l'autre et permet à un jeune citadin dans la majorité des cas, de découvrir l'extraordinaire variété de la nature. C'est pour ces raisons que de plus en plus de voyageurs prennent conscience de ces empreintes laissées par leur passage et en ressentent un sentiment de malaise. Que peut-on faire pour changer le visage ? Y a t-il un tournant ?
Partout dans le monde, il existe d'autres lieux qui eux aussi accueillent des touristes tout en prenant des mesures pour limiter l'impact de leur passage. Malheureusement, ces lieux, ces organisations, ne sont pas encore recensés dans les guides de voyage. Sinon EchoWay n'aurait pas besoin d'exister !
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