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Mexique
Isla de Soyaltepec




Région, ville la plus proche : Oaxaca - Temascal
Auteur et dernière mise à jour : Echoway, 2009


Des milliers de petites îles qui émergent d'un immense lac, la brume… le projet d'accueil écotouristique se situe dans un environnement exceptionnel, cicatrice de l’inondation des terres fertiles du peuple mazateco pour la construction d'un des plus grands barrages du Mexique.

Nous vous invitons ici autant à un voyage au cœur des misères qu’impose la modernité aux indigènes, qu’à un séjour enchanteur sur une île oubliée où le temps s’est arrêté…


Quelques bungalows écologiques au sommet de l’île qui domine l’archipel, le lieu est superbe à n'en pas douter. Sauf que voilà, toute cette merveille est due à la main de l'homme, et une main industrielle et dévastatrice. Ce lac artificiel, un des plus grands du pays, n'est autre que le barrage hydroélectrique Miguel Allemand, construit en 1947, sans le consentement des 30 000 familles indigènes qui peuplaient ces lieux. Les anthropologues qualifient la construction de ce barrage de véritable ethnocide. Après le déluge qui a inondé leurs terres fertiles, une vingtaine de familles sont retournées sur la plus grande bande de terre qui émergeait du lac : les 400 hectares de l'île de Soyaltepec.


Ce lieu spectaculaire est constitué de plus de milles îles de différentes tailles. Ses eaux tranquilles sont l’habitat d'une immense variété d'oiseaux, comme le pélican géant et de plusieurs espèces de poissons, entre autres la mojarra.
Sur San Miguel Soyaltepec, la seule île habitée de façon permanente, les indigènes mazatecos vivent dans une relation étroite avec la nature.
Les communications par terre étant coupées, leur mode de vie n’est pas si différent que celui de leurs ancêtres: il n'y a pas de voitures, pas de motos mais des ânes et des chèvres, bref une tranquillité et une âme.


La communauté de San Miguel Soyaltepec est formée par 300 familles d'origine mazateco qui conservent d'une manière exceptionnelle la culture, la langue, les idées et modes de vie indiens , malgré un barrage qui a modifié radicalement le paysage, et, par conséquent, leur façon de voir le monde. Comme l’expliquent les anthropologues Barabas et Bartolomé, « les eaux ont submergé leurs terres fertiles et leur déesse aquatique qui dans leur ñythem arrosait les plantations avec ses poitrines. Relogés loin de la montagne sacrée qui fondait symboliquement leur territoire, ils se sont retrouvés sans garantie cosmologique pour la vie et le contrôle des conditions physiques de la production. » Leur attachement à la terre était tel que dans les deux mois qui suivirent, 200 personnes âgées sont mortes de tristesse.
Aujourd’hui encore, tous les habitants de l’île parlent mazateco et on communique en espagnol seulement avec les visiteurs.
Les textiles et vêtements brodés que confectionnent les femmes sont d'une qualité remarquable : ils demandent des mois de travail mais sont vendus très bon marché (un mois de travail pour un pantalon vendu 200 MXN$).


Randonnée dans l'île, visite de la communauté (les quartiers, l'école, l'église, l'histoire de l’inondation de la communauté etc.), balades en bateau avec un guide pour voir les autres îles, observation de la flore et de la faune, découverte de la grotte aux chauves-souris et kayak. Baignade, farniente et couchers de soleil.


Le projet touristique est né en 1997 dans un contexte de grave crise économique sur l'île. Le poisson se vend actuellement 15 pesos le kilo et si, la pêche était avant de 20 à 30 kilos par jour, elle n’est plus que de 3 kilos par jour, une petite moitié de l'année. Les cultures de maïs ont réapparu mais n'assurent que l’autosuffisance.

Deux projets ont été entrepris pour revitaliser la communauté: une coopérative écotouristique et une coopérative d’artisanat pour les femmes. Initié par l'Institut National Indigène de Oaxaca et l’ONG Bioplaneta, le projet d’écotourisme n'a amené que très peu de bénéfice aux onze associés (huit hommes et trois femmes), avec un faible nombre de visiteurs.



Un chapitre de notre DVD Histoires d’écotourisme concerne cette communauté. Regardez leur histoire (4 minutes) en vidéo





Les cabanes ont été construites avec des matériaux naturels.
- Energie : l’énergie provient d’un barrage hydroélectrique situé à des kilomètres de là et le mauvais service crée de gros problèmes dans la communauté.
- Eau : toilettes sèches
- Déchets : Hormis les composts, tout est brûlé. Le plastique est une plaie, surtout depuis qu'ils ont proscrit le verre de l'île, à cause des blessures.

Sont prévus des programmes de conservation des sources d’eau et des plages, une amélioration des sentiers de l’île, et des jardins d’agriculture biologique. La coopérative de femmes artisanales travaillant les broderies traditionnelles mazatecas vient à peine de voir le jour, il s’agit maintenant de la consolider et de travailler à la commercialisation.


Les bungalows sont en parfait état et fort agréables, tout ce qu'il faut pour apprécier le calme de l'île et les couchers de soleil sur le lac. Vous apprécierez de vous coucher dans les merveilleux draps brodés. Les repas sont simples, à base de poisson principalement.



Les volontaires sont les bienvenus pour aider à la réalisation des différents projets de développements décrits ci-dessus.
En outre, les membres du groupe d’écotourisme ont besoin d’aide pour la publicité et le marketing, de formations en anglais, français, informatique, administration d’entreprise et de restaurant, en comptabilité, en écoconstruction, etc.
Si vous êtes intéressés, c’est un peu compliqué pour les joindre, mais essayez quand même.


Deux options :

- Depuis Mexico, Veracruz, Xalapa, ou de Los Tuxtlas :
Il faut se rendre à Tierra Blanca et prendre un bus jusqu'à Temascal. De là il y a des mini-bus ou taxis qui vont au plus près du barrage (presa Miguel Aleman) d'où partent tous les bateaux pour les îles. Attention ! Les bateaux partent pour la isla de Soyaltepec entre 10 heures et 11 heures du matin uniquement (20 pesos/personne). Après, il faut en " louer " un à 300 pesos le trajet, quelque soit le nombre et avant la nuit (18 heures). Il n'y a pas d'hôtel à Temascal. Prévenus, ils peuvent venir vous chercher mais le gasoil a le même prix.

- Depuis Oaxaca, Costa Chica, Isthme de Tehuantepec:
Il faut prendre un bus de Tuxtepec à San Pedro Ixcatlan (40 km) où les bateaux partent pour l'île. Le trajet est plus long et coûte donc plus cher. Il doit aussi y avoir des horaires…


En 2008 :
Il existe une prestation pour quatre jours à 1450 pesos/personne qui comprend hébergement, nourriture et activités. Sinon :
- 150 MXN$/jour/personne : une cabane pour quatre personne (50 pesos additionnel par personne)
- 30 MXN$/jour/personne : un repas
- 100 MXN$/jour/personne : un guide
- 300 MXN$/jour : une journée en bateau sur les autres îles
- 50 MXN$/jour/personne : un kayak


Efren Ventura Calderon
Président de l'association
Tel (laisser un message) : (01 274) 74347 34
Portable : (0122) 99 185 65 5