Laguna Miramar |
Région, ville la plus proche : Chiapas - San Quintin
Auteur et dernière mise à jour : EchoWay (Maxime), juin 2006
Laguna Miramar : un site naturel grandiose, un projet communautaire et solidaire délaissé par le Gouvernement, un grave manque de connaissances sur l’écotourisme et les dérives du tourisme, une clientèle de touristes « classiques », un projet soutenu par EchoWay. Voilà les grandes lignes du projet de Laguna Miramar...
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Difficile d’accès, cette lagune récompensera vos efforts à l'arrivée sur ses rives. La coopérative du village de Zapata qui gère ce projet de tourisme communautaire, composée de tous les hommes du village (180), vous donne le choix entre un hébergement classique dans le village, ou en hamac ou sous tente près de la lagune. Des gens de la communauté peuvent également vous accompagner en kayaks, à pied ou à cheval.
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Laguna Miramar est un lieu d’une beauté rare comme le Chiapas sait en dévoiler pour ceux qui en prennent le temps.
L’immense selva qui borde tout le tour de la lagune (dont l’eau a été analysée et est considérée comme intacte de toute contamination), abrite un écosystème exceptionnel. Vous découvrirez des crocodiles, des singes hurleurs, des tortues géantes, des chauve-souris, dans les nombreuses grottes qui bordent les alentours de la lagune, plusieurs espèces de poissons et malheureusement aussi, de nombreux moustiques…
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Le village de Zapata compte deux principales communautés indigènes : Tzotzil et Tchol, ce qui en fait un village particulier d’un point de vue culturel où ces deux peuples cohabitent sans aucune difficulté. Ces deux langues s’entendent également entre personnes d’un même groupe, l’espagnol servant de langue commune.
Les bordures de la lagune regorgent de grottes à explorer, nombre d’entre elles possédant des dessins mayas ainsi que des signes d’habitation ancestrale. À n’en pas douter une zone d’intérêt archéologique inexplorée, et heureusement bien gardée par d’autres communautés alentour.
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Plusieurs activités sont proposées par la coopérative qui gère le projet de tourisme. Vous pourrez donc :
- Réaliser un tour d’une demi journée à pied et en kayak pour naviguer sur la lagune, pénétrer dans des grottes et vous aventurer sur les sentiers qui bordent la lagune
- Louer des kayaks
- Faire une randonnée à cheval
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Le village de Zapata décida en 1994 de commencer à protéger l’environnement naturel et de ne plus couper d’arbres pour l’élevage, en même temps que d'entrer en lutte avec le mouvement zapatiste.
Peu à peu, les habitants ont pris du recul par rapport au mouvement rebel, et le passage au tourisme s’est fait progressivement, avec des moyens plus que limités. Le mérite de cette communauté est qu’ils ont tout fait eux-mêmes, sans aucune aide gouvernementale.
Le manque de connaissance des responsables dans le domaine de l’écotourisme a entraîné de nombreuses dérives : construction de cabañas en dur, aucun aménagement écologique, projet de construire une route goudronnée jusqu’à la lagune heureusement avorté, etc… Les dérives pouvant continuer car la coopérative calque son développement sur les standards du tourisme classique, c’est une des raisons pour laquelle nous pensons que la venue d’écotouristes peut influer dans le bon sens sur le devenir de ce projet, qui va de toute façon se développer de plus en plus dans les années à venir.
D’autres aménagements sont prévus : un restaurant, un mirador près d’une petite lagune ainsi que des cabañas près de la lagune. Cependant, aujourd’hui encore, cette communauté a vraiment du mal à se faire entendre des institutions et semble bien loin de tous les programmes de financement gouvernementaux dont ont pu bénéficier d’autres projets.
Y'aurait-il un lien avec leur passé zapatiste… ?
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Il existe des conflits avec les communautés qui vivent également aux alentours de la lagune, soit parce qu’elles ne tirent pas profit du flux touristique généré par le village de Zapata, soit parce qu’elles voient d’un mauvais œil l’arrivée de touristes.
Tous les membres de la communauté travaillent dans la coopérative, soit 180 personnes, et en sont obligés. Autant vous dire que tous ne sont pas impliqués dans ce projet touristique, et cela se ressent au niveau de la qualité du service.
L’éternel conflit d’activité économique, tourisme vs ganaderia, est également présent. Les éleveurs voudraient bien étendre leurs terrains mais ils n’ont pas le droit de couper d’arbres car on veut en même temps protéger l’environnement... Une réserve municipale de 850 hectares assure d’ailleurs cette protection.
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Une partie des bénéfices de la coopérative est réinvestie pour assurer l’entretien de la lagune et des cabañas, ou alors pour financer les futurs aménagements et constructions. Une autre partie sert à des projets de développement pour la communauté (construction d’une école, de la mairie, etc…).
Sur le plan environnemental, le manque d’informations et de connaissances des responsables font qu’il n’y a pas de projets de protection de l’environnement. Une demande de financement pour un projet de reforestation a été adressée au Ministère de la Forêt et est en attente de réponse.
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Deux types de logements vous sont proposés. Le premier, relativement confortable et d’une capacité de 18 personnes au total, se situe dans le village même de Zapata, dans des cabañas de trois personnes paximum (attention rien d’écologique), ou dans des hamacs sous une palapa (malheureusement en dur avec toit en tôle ondulée). L’eau n’est présente qu’un jour sur deux car le village ne dispose pas des aménagements nécessaires. Il est en prévision d’améliorer le système et l’eau ne devrait plus manquer à la fin de l’année 2006. L’électricité est également disponible. La deuxième option consiste à dormir près de la lagune, en tente ou en hamac (palapa en bois mais toujours avec un toit en tôle ondulée), sans eau ni électricité.
Il n’existe pas encore de services de restaurant, vous pouvez acheter quelques aliments et fruits à San Quintin ou à Zapata. Ces deux villages ont également des petits restaurants. Un emplacement pour cuisiner au feu de bois est prévu près de la lagune.
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Important :
Nous vous invitons à lire notre article sur le développement du tourisme au Chiapas avant de vous rendre dans un des projets présentés dans cette zone. Nous avons volontairement choisi de faire la promotion de certains lieux un peu en dehors du cadre stricte de l’écotourisme ou du tourisme solidaire. En effet, certains endroits nécessitent la présence de touristes responsables pour contrebalancer l’arrivée d’un tourisme plus classique, ou présentent un intérêt remarquable, même si tous les critères ne sont pas respectés. Dans le cas de Laguna Miramar, la beauté du lieu et l’engagement de la communauté délaissée par le Gouvernement, nous ont séduit.
Equipement : Vêtements légers et imperméables (en saison des pluies), sont largement suffisants. Si vous voulez dormir en tente ou en hamac, prévoyez le nécessaire.
Photos : Des bons clichés à faire pour les amateurs, il y a vraiment de très bonnes lumières sur la lagune et les ambiances changent vite en saison des pluies...
Divers: Il est difficile d’entrer en contact avec les responsables du projet avant votre venue. Il est par contre nécessaire de le faire dès votre arrivée pour signaler votre présence, payer le droit d’entrée et organiser la visite guidée si vous le désirez.
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Ça se complique un peu…
Vous devez d’abord accéder à San Quintin depuis Comitán ou Ocosingo. Le trajet dure environ 6 ou 7 heures, en camion, sur une route un peu chaotique… Les départs se font en général tôt le matin, vous devrez donc arriver la veille dans une de ces deux villes. Zapata se trouve à 10 minutes à pied de San Quintin. Demandez la « casa ejidal » ou les responsables de la lagune, une fois dans le village.
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Le droit d’entrée à la lagune est de 30 pesos.
L’hébergement dans les cabañas coûte 100 pesos par personne, en hamac 50.
Le service d’un guide est de 100 pesos et la location d’un Kayak 150. Le « forfait » d’une demi journée coûte donc 250 pesos.
Si vous souhaitez vous rendre du village à la lagune en cheval, il vous en coûtera 150 pesos.
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Romeo Lopez Lopez
Président de la coopérative
Zapata – Mpio de Ocosingo – Est. De Chiapas - Mexique
Tel : (01 551) 085 92 70 (ou 71 ou 72 à la fin, c’est un centre d’appel).
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