Consulter les adresses Un guide à emmener ? Partir avec une agence Ecovolontariat
a
 
 
Mexique
La Mesa




Région, ville la plus proche : Etat de Mexico - Toluca
Auteur et dernière mise à jour : EchoWay Mexique, avril 2008


Ce lieu n’est pas généralement sur la route des touristes et pourtant, il permet de voir une des merveilles naturelles les plus spectaculaires : l’arrivée des papillons monarcas, chaque année, après une migration de près de 4000 km. La beauté du lieu le rend intéressant toute l’année.


Au cœur du sanctuaire du papillon monarca, la communauté Mazahua de la Mesa dispose de cinq grands chalets, cachés au fond des bois. L’accès est difficile mais comme toujours, vaut vraiment le coup. A 3200 mètres d’altitude, vous verrez des colonies de monarcas sans le gros des touristes et dans un projet qui bénéficie directement à la population.


La Réserve de la biosphère Mariposa Monarca s’étend sur un total de 56,259 hectares (dans les états de Mexico et du Michoacán) et abrite les forêts d’hibernation du papillon monarque. Les points les plus élevés de ce système montagneux sont comme à la Mesa à 3300 mètres d’altitude. Les sols de la réserve ont une capacité de rétention d’eau très élevée où dominent les conifères. La remarquable forêt d’oyomels qui s’étend sur les hauteurs, entre 2,400 à 3,600 mètres d’altitude, constitue l’habitat caractéristique du papillon monarque.

Le phénomène de migration du papillon monarque débute depuis les Montagnes Rocheuses des États-Unis et au sud du Canada pendant les mois de septembre à octobre. Le papillon monarque migrateur voyage 129 kilomètres par jour grâce à l’utilisation des courants atmosphériques qui lui permettent de planer. Il parcoure 3 900 kilomètres en un mois de voyage et arrive aux sites d’hivernage mexicains début novembre. En décembre et janvier, ils sont des millions en grappe sur les oyomels : c’est la période de stabilisation des colonies. En février et mars, ils ont acquis assez de force avec la hausse de la température pour voler et se reproduire. Les deux spectacles sont uniques.


Dans l’Etat de Mexico, les Mazahuas sont la principale ethnie avec les Otomis. A la Mesa, la langue mazahua a presque disparue mais la culture reste bien vivante. Comme bien d’autres communautés, ils ont été repoussés des plaines fertiles vers les montagnes. Ils vivent de l’agriculture (maïs et patates), de l’élevage (moutons), et de la coupe du bois. La Mesa compte 1400 hectares, la plupart correspondent à la forêt et 700 sont en réserve intégrale.


Les guides formés par la Réserve, emmènent les visiteurs au sanctuaire. Proposez leur d’y aller à pied à partir des cabanes (3 km) pour une ballade à travers les bois. Sinon, ils emmènent presque au pied du sanctuaire en camionnette. Les touristes mexicains n’aiment guère marcher, et ce sont leurs principaux visiteurs.

Ils proposent également ballades à pied, à cheval ou en VTT sur d’autres sentiers. Ils ont construit un mirador sur une des crêtes de la montagne, qui permet de voir toute la région. On peut s’y rendre toute l’année.



En 1997, le gouvernement a décidé la mise sous réserve intégrale de 700 hectares de leur communauté, ce qui correspond à la moitié de leur territoire. Désormais, ces hectares sont « gelés » : ils ne peuvent plus y toucher donc, rien n’en retirer comme revenus.
En échange, le gouvernement leur offre de l’aide pour monter ce qu’on nomme des « projets productifs », censés développer une autre économie que celle du bois. Un atelier de couture, une boulangerie ou encore un projet d’écotourisme sont mis en place. Voté en assemblée générale, il appartient à la communauté de la Mesa et 25 personnes ont été formées pour y participer.
Les matériaux des cabanes ont été payés par le gouvernement mais ils ont mis la main d’œuvre gratuitement. Ils ont été aidés par plusieurs ONG mais très mal conseillés par exemple pour les chalets, qui sont mal isolés et qui ne possèdent pas d’aménagements écologiques.
Depuis 2007, le gouvernement leur verse une compensation pour la non utilisation de leurs hectares dans le sanctuaire. En échange, les habitants doivent réaliser des protections contre les incendies et protéger les bois contre la taille illégale.


La taille excessive et souvent illégale menaçait la survie des papillons. Aujourd’hui leur sanctuaire sont bien protégés, même si d’autres source de contamination peut les atteindre comme l’épandage des pesticides. Au niveau social, la population Mazahua est une des plus mal loties du Mexique : proches de la capitale du pays, les Mazahuas ont immigré très tôt et connus plus que d’autres la discrimination en ville.
Les jeunes filles Mazahuas continuent de travailler comme bonnes dans les maisons cossues de Mexico, où leur sort dépend du bon vouloir de leurs patrons. Les hommes vont travailler quelques temps sur les chantiers et rentrent au village.


A la Mesa, le projet ne fonctionne pas assez pour avoir mis en place de projet spécifique.
Par contre, il a permis la prise de conscience des habitants sur le patrimoine exceptionnel qu’ils possèdent et l’idée d’en tirer un revenu, capable de réduire un peu l’inculturation comme la migration vers Mexico.



Les chalets sont immenses : pour 12 personnes…et possèdent tous une cheminée, une cuisine, une salle de bains (eau chaude au gaz).

Ils sont bien équipés en couvertures
. Le restaurant qui les jouxte, propose une cuisine de région à base de truites, viande de moutons et maïs.


Non


Le lieu est pauvre en aménagements écologiques : fosse sceptique, gaz, et mauvaise isolation des chalets, n’en fait pas un modèle du genre. Seul le restaurant possède des toilettes sèches.


L'eau est potable, elle vient des sources et tout le village la boit. Elle est effectivement très bonne.


électricité classique, pensez à vos lampes sans pile pour les chemins de nuit.


Pas de poubelle dans le sanctuaire, tout est à ramener. Les gens du village brûlent les déchets, limitez le plus possible les achats de plastique.


Il fait très froid pendant la saison des Monarcas : emportez ce que vous avez de plus chaud, en particulier pour la nuit. La journée, le soleil brille et tout se rafraîchit rapidement à sa tombée. Le lieu est difficile d’accès, pas forcément sur la route des voyageurs, mais ce qui vous offre une tranquillité.

Nous vous conseillons de vous arrêter au village et de vous décidez entre faire votre tambouille ou manger au resto. Il faut faire vos courses dans les épiceries de la Mesa car les chalets sont loin du village. Essayez de téléphoner au numéro indiqué pour prévenir de votre arrivée : Phrase en espagnol : « llamo para informar a los encargados del proyecto de ecoturismo, que somos (4, 2, 6) personas y queremos venir el lunes, martes,, etc próximo. Llegaremos en la tarde, si pueden reservarnos una cabaña. Gracias por decirles »
N’oubliez pas de ne pas faire de bruit quand vous êtes près des arbres où sont agglutinés les papillons. Le WWF demande de se tenir à une distance de 50 mètres des arbres.



Le lieu se situe sur à la Mesa sur la commune de San José del Ricon.
En transport en commun: depuis México, prendre un bus pour Villa Victoria et San José del Rincón, à la station de bus Terminal Poniente, Métro Observatorio. Descendre à la “parada de Guadalupe” et prendre un taxi (100 pesos) jusqu’aux chalets.

Avec son propre véhicule : prendre la route entre Villa Victoria et El Oro. Si vous venez de México, c’est d’abord la route Toluca-Villa Victoria; ou la route Toluca-Atlacomulco- El Oro. A la Parada de Guadalupe (où attendent les taxis), prendre la seule route qui va a La Mesa. Elle n’est presque pas goudronnée et peut-être difficile en saison des pluies.



125 pesos/pers/jour : hébergement au chalet avec du bois de chauffage
25 pesos/pers : entrée à dans le Sanctuaire (cet argent va au Sanctuaire pas à eux)
80 pesos/jour : un guide
50 pesos/heure : tour à cheval


Margarito Cruz
01 712 12 22 739. Si vous êtes déjà dans la zone, composer juste 12 22 739
045 71 21 26 90 51 (portable)
Il s’agit des deux téléphones du village, où on peut juste laisser un message pour réserver un chalet.
Plus d’informations :
Un descriptif du projet par le WWF avec des cartes et plein d’infos sur les autres projets communautaires de la zone (en espagnol et anglais). N’hésitez pas à le lire.
http://www.wwf.org.mx/wwfmex/ecot_mm_mesa.php S