Lieu expertisé par l'équipe Mexique de EchoWay, fiche mise à jour en 2004:
Le projet de San Augustin est passé sous silence par les autorités. Sur les terres de la station Huatulco, le tourisme communautaire n'est pas le bienvenu.
Pour comprendre l'histoire de San Augustin, il faut connaître auparavant les quelques dérives de Huatulco, station touristique apparue en 1984 sur cette côte vierge.
San Augustin fait en effet officiellement partie du complexe touristique de Huatulco. La baie de San Augustin est la neuvième baie du nouveau paradis et la communauté de San Augustin a bien reçu un décret d'expropriation en 1984.
Mais le succès de Huatulco n'étant jamais venu - le complexe " n'a que " 2500 chambres après 20 ans d'existence et en espère toujours 5000 - San Augustin n'a jamais été vidé manu militari comme ce fut le cas à l'époque pour d'autres communautés.
" A l'époque peut-être ma mère avait envie de partir. Elle disait que l'avenir était à Huatulco pour ses quatre fils. Mais maintenant que l'on voit la misère des gens de Huatulco, on ne veut pas aller peupler ses bidonvilles et gagner une misère " explique Sadot, 24 ans, un des initiateurs du projet touristique communautaire.
Huatulco à 15 km n'a pas encore eu l'occasion de " développer la zone " et ne souhaite pas offrir un quelconque service comme l'eau ou l'électricité à des " expropriés ".
La communauté en 20 ans a grandi et vit aujourd'hui de la pêche et des " deux heures de tourisme concédées par Huatulco " comme on les appelle.
Les habitants ne récoltent quasiment rien de cette manne et de toutes façons, répond-on à FONATUR, l'agence fédérale chargée de développer le tourisme et concepteur de Huatulco, " ils ne devraient pas être là ".
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San Augustin est une magnifique baie et ses coraux, les plus beaux des neufs baies de Huatulco, sont devenues un Parc National en 2000. Chaque jour entre 10 et 12 heures, trois, cinq, dix bateaux tout dépend de la saison, débarquent depuis Huatulco pour du snorkling (masque et tuba). Les touristes sont bien encadrés vers un seul restaurant et les quelques originaux qui iront vers les trente autres gargottes feront vivre une autre partie du village. Après deux heures et quelques consommations, les touristes repartent, San Augustin retrouve son calme jusqu'au lendemain matin 10 heures.
Vingt ans après, la situation est paradoxale, bloquée et ridicule. D'un côté les habitants de San Augustin qui ne peuvent rien construire en dur ni développer une quelconque activité légalement économique puisqu'ils ne devraient pas être là. De l'autre, Fonatur, qui refuse, de perdre une baie qu'elle a peu de chances d'utiliser avant longtemps, et de laisser les habitants monter leurs propres projets. Fonatur est en train de donner une partie du Parc National de Huatulco pour faire de l'ecotourisme bien joli et bien propre mais ne souhaite pas de tourisme communautaire coloré et vivant.
" Le problème ", explique Sadot, " c'est que le corail va mal et qu'il fallait bien s'en préoccuper. Ils continuent de nier notre existence mais nous, nous vivons cette réalité ".
Le projet touristique et communautaire est né dans ce contexte. Il regroupe 17 personnes, " soit 17 familles " précise Jacob, ce qui représente également une dizaine de restaurants.
Le projet au début consistait surtout à prévoir des aménagements pour protéger le corail : zone interdite aux bateaux, toilettes sèches, compost, le projet s'est orienté vers une première conscientisation des gens. L'idée est de limiter tous rejets vers un corail qui devient noir. Le Parc National, plus intelligent apparemment que Fonatur, a accepté de travailler avec les gens. Ils ont formé les dix jeunes guides de snorkling de San Augustin et réalisé avec eux des parcours sécurisés pour voir coraux et poissons.
Le projet débute juste et propose les premières cabanes, les premières balades vers sa lagune, pour voir les dauphins, les oiseaux. Les idées sont nombreuses, reste qu'ils n'ont encore guère de finances, rien de pub et bien peu de soutien.
La Ventanilla les a par contre pris sous leurs ailes ce qui présage un bel avenir, et leur enseigne les techniques de la patrouille pour tortues.
Reste à convaincre Fonatur et avant tout la communauté.
" On a la moitié du village avec nous " dit Sadot. Tout le monde n'est pas écolo à San Augustin loin de là. Les gosses vous proposeront du corail dans leurs petits paniers dès quatre ans...
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- snorkling avec ou sans guide
- pêche sportive (le poisson est rejeté après sa capture)
- balade en kayak
- observaton des oiseaux près de la lagune
- balade en bateau pour voir les dauphins
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Cabane : 100 pesos
Location d'équipement : 50 pesos
Guide : 20 pesos
Repas : entre 30 et 60 pesos
Possibilité de dormir en tente sur la plage
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Depuis Pochutla, prendre un taxi collectif jusqu’au « crucero de Huatulco » (10 pesos) et un autre taxi collectif pour San Augustin (15 pesos). La route est en terre.
Pour trouver les membres du projet, il faut aller dans le restaurant de Sadot dit « Chalo » où il y a les affiches sur le corail.
Contact :
Sadot Osorio (pas de mail ni de téléphone)
Et puis..
Si vous visitez ce lieu, merci de nous adresser vos commentaires à la même adresse mail. Ils nous intéressent plus que toute enquête…
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